Chariot
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En 2022, Marvel a surpris tout le monde en confiant à Dan Slott – l’un des architectes du Spider-Verse – une toute nouvelle série simplement intitulée Spider-Man. Lancée sous le label Vol. 4, cette série marque une véritable relance cosmique et dimensionnelle pour l’homme-araignée, à travers un scénario explosif en 10 numéros mêlant action, héritage et enjeux multiversels dantesques.
Ce volume s’inscrit dans la continuité directe de l’univers du Spider-Verse, avec un récit qui explore de nouvelles versions de Spider-Man et qui propulse le Tisseur dans une guerre totale contre une menace plus sournoise que jamais. L’objectif de Slott est clair : créer une passerelle entre le passé (les précédentes versions du multivers), le présent (Peter Parker en crise d’identité) et un futur incertain où chaque Spider-héros pourrait être la clé… ou le problème.
Cette série pose aussi les bases du crossover “End of the Spider-Verse”, un événement marquant où le destin de chaque incarnation du héros est mis en jeu. De Spider-Man Noir à Spider-Gwen, en passant par Miles Morales et Silk, chacun joue un rôle dans cette fresque épique qui redéfinit le rôle de Peter au cœur de la Toile.
Mais ce récit ne serait rien sans un sens aigu du rythme et de la narration. On retrouve ici le style nerveux et généreux de Slott, capable de mêler humour, tragédie et adrénaline pure. Le tout porté par les illustrations saisissantes de Mark Bagley, l’un des dessinateurs les plus iconiques de l’univers Spider-Man.
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Une résurgence du Spider-Verse… mais à quel prix ?
Dès les premiers numéros, Dan Slott fait voler en éclats tout sentiment de stabilité : le multivers est malade, corrompu par une entité nouvelle et terrifiante, dont les ramifications touchent toutes les versions du Tisseur. Cette série devient rapidement un terrain de jeu gigantesque pour réintroduire des héros adorés, comme Spider-Man Noir, Peni Parker, ou encore Spider-Punk, mais aussi pour explorer des figures moins connues comme Sun-Spider ou Spider-UK.
Le cœur du récit repose sur une vérité troublante : et si le multivers n’avait jamais eu besoin de Peter Parker ? Cette remise en cause, centrale dans l’intrigue, pousse Peter à s’interroger profondément sur sa place dans un univers où il n’est plus forcément "le" Spider-Man. On retrouve cette réflexion sur la perte d’identité déjà esquissée dans l’arc Chasm, qui montrait Ben Reilly sombrer dans le doute et la noirceur.
Le récit multiplie les références à d’autres événements majeurs comme Spider-Island ou The Clone Conspiracy, tout en injectant une dose de mystère et de tension permanente. À chaque issue, l’univers se resserre, les pertes s’accumulent, et l’enjeu devient clair : empêcher que le Spider-Verse prenne fin.
Ce thème de la fragmentation de l’identité du héros trouve d’ailleurs un écho visuel fort dans les masques Spider-Man présents dans notre collection : chaque masque est un symbole d’unité, mais aussi de solitude, de dualité. Un visage unique pour des centaines d’histoires.
Morlun revient… et personne n’est à l’abri
L’un des retours les plus glaçants de cette série est celui de Morlun, le prédateur vampirique du multivers. Dans ce nouvel arc, il redevient une menace centrale, mais cette fois, il n’est pas seul. Accompagné d’autres héritiers du multivers, il traque les Spider-Totems pour les dévorer un à un. La tension devient maximale lorsque même les versions les plus puissantes comme Spider-Gwen ou Miles Morales sont en danger immédiat.
Ce nouveau carnage orchestré par Morlun renvoie directement aux événements de l’arc Spider-Verse, mais avec un niveau d’intensité bien supérieur. Dan Slott transforme l’intrigue en chasse à l’homme cosmique, où chaque décision compte, chaque lien entre les Spider-Men devient crucial. Et Peter, malgré ses doutes, doit une nouvelle fois incarner l’espoir face à l’effondrement.
Ce qui rend cette menace encore plus percutante, c’est sa matérialisation graphique : chaque apparition de Morlun dans les planches crée un sentiment de terreur quasi mythologique. Il incarne la fin, la fatalité, et c’est dans ce contexte que l’importance de l’union des Spider-héros devient essentielle.
Ce besoin d’unité et de transmission se ressent même dans nos figurines Spider-Man, qui permettent de rassembler les différentes incarnations de l’homme-araignée. De Peter Parker à Spider-Man 2099, elles offrent une galerie complète des héros qui composent ce multivers désormais en danger.
Une réinvention moderne, entre classicisme et audace
Ce qui frappe dans ce volume 4, c’est l’audace avec laquelle Marvel revisite ses fondamentaux tout en y injectant une énergie neuve. Peter Parker y apparaît plus vulnérable, plus humain que jamais. Sa relation avec Norman Osborn – son plus grand ennemi devenu allié ambigu – rappelle combien le passé est indissociable de son identité. Une thématique déjà explorée dans des arcs comme Sins Past, mais qui prend ici une dimension nouvelle.
Cette dualité entre l’ancien et le nouveau s’incarne aussi dans les décors, les technologies et même les enjeux moraux. La série n’hésite pas à convoquer le Spider-Verse, en y intégrant des figures populaires comme Miles Morales ou Spider-Man 2099, tout en renforçant l’importance de Peter comme pivot central de cet univers foisonnant. Son histoire reste le cœur battant, celui sur lequel repose l’équilibre fragile de l’araignée multiverselle.
Cette tension narrative, entre nostalgie et nouveauté, se traduit jusque dans nos produits dérivés, qui mettent en valeur aussi bien les versions classiques de Spider-Man que les déclinaisons modernes. Chaque produit devient un pont entre générations de fans, comme les pyjamas Spider-Man qui ravivent chez les plus jeunes l’héritage d’un mythe toujours vivant.
En somme, *Spider-Man (2022)* est une œuvre charnière : à la fois ancrée dans une tradition narrative forte et pleinement tournée vers l’avenir. Elle incarne cette volonté de Marvel de faire évoluer son personnage fétiche sans jamais le trahir. Une réussite aussi bien scénaristique que symbolique, qui renforce le rôle de Peter Parker dans le panthéon des héros modernes.
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