Chariot
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Publiée en 1995 dans la série Spider-Man: The Planet of the Symbiotes, cette saga en cinq parties marque une étape cruciale dans l’univers des symbiotes Marvel. À travers un récit sombre, oppressant et résolument cosmique, elle approfondit la mythologie des créatures comme Venom et Carnage, tout en mettant Spider-Man face à une menace d’ampleur planétaire.
Tout commence par une remise en question : Eddie Brock se demande si le symbiote Venom l’influence au point d’annihiler sa volonté. Pour obtenir des réponses, il décide de se séparer temporairement de son hôte. Mais cette rupture psychique déclenche un appel télépathique... capté par toute la race des symbiotes aux confins de l’univers.
Quelques jours plus tard, une pluie de capsules organiques s’écrase sur Terre. Des milliers de symbiotes en sortent, cherchant des hôtes humains pour les parasiter. Très vite, la situation dégénère : les villes sont envahies, les civils possédés. C’est le début d’un cataclysme mondial.
Lancé dans cette guerre silencieuse, Spider-Man n’a d’autre choix que de s’allier à Venom, son ancien ennemi. Ensemble, ils vont devoir repousser une armée de symbiotes décidés à coloniser la planète. Une alliance fragile, tendue… mais nécessaire.
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Une invasion mondiale : la Terre à genoux
Alors que les symbiotes tombent du ciel, une atmosphère apocalyptique s’installe rapidement. Les autorités sont dépassées, et les super-héros peinent à contenir cette menace d’une envergure inédite. Les créatures prennent possession d’innocents, formant une armée silencieuse de parasites au service d’un instinct collectif : conquérir.
De son côté, Spider-Man est contraint de naviguer entre confiance et méfiance. Car dans cette crise, son principal allié est aussi l’un de ses pires cauchemars : Venom. Eddie Brock, lui-même déboussolé, tente de comprendre l’origine du chaos qu’il a, sans le vouloir, déclenché. Leur tandem improbable les mène aux quatre coins du pays, dans une série d’affrontements viscéraux contre des hordes de symbiotes enragés.
La tension monte d’un cran lorsque Carnage fait son apparition. Toujours plus violent, plus imprévisible, il agit en électron libre. À la différence des autres, il ne cherche pas à conquérir, mais à anéantir. Son lien fusionnel avec son symbiote le rend plus puissant que jamais. Face à lui, même Venom paraît dépassé.
Dans cette partie du récit, on comprend que la menace ne se limite pas à une simple invasion alien. C’est une guerre des volontés : celle des humains contre l’influence psychique des symbiotes. Le combat devient autant mental que physique, et Peter Parker commence à ressentir lui-même l’appel des ténèbres.
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Le point de rupture : Eddie Brock et le cri du cœur
Face à cette menace tentaculaire, Spider-Man commence à flancher. L’invasion semble inarrêtable, la planète submergée. Mais c’est Eddie Brock qui devient, contre toute attente, la clé de ce conflit. En puisant dans sa propre douleur, il réalise que les symbiotes absorbent plus que la chair : ils captent les émotions humaines. Leur faiblesse n’est pas physique… elle est émotionnelle.
Dans un moment d’une puissance rare, Eddie se sacrifie temporairement, acceptant d’être submergé par tous les symbiotes pour créer une détonation psychique à l’échelle planétaire. Cette onde de choc mentale libère les esprits infectés et affaiblit le collectif symbiote. C’est une scène à la fois tragique et héroïque, où Venom devient véritablement un anti-héros.
Spider-Man profite de ce moment de faiblesse pour inverser le cours des choses. À travers une combinaison inédite de stratégie et de compassion, il libère les dernières victimes et renvoie les créatures dans une faille dimensionnelle ouverte par les scientifiques de Stark Industries.
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Ce climax est profondément émotionnel et symbolique. Il montre que parfois, la force ne réside pas dans les coups portés, mais dans les blessures assumées. Peter Parker et Eddie Brock, longtemps opposés, trouvent une forme de rédemption croisée en se battant ensemble pour sauver l’humanité… et eux-mêmes.
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Héritage et répercussions : les graines du chaos symbiotique
À l’issue de Planet of the Symbiotes, la Terre est sauvée… mais les cicatrices sont profondes. Le lien entre Peter Parker et les symbiotes reste irrésolu, marqué par une méfiance viscérale. Quant à Venom, il n’est plus tout à fait un ennemi. Cette série amorce une transition majeure dans la dynamique entre Spider-Man et son plus redoutable rival organique.
Les répercussions de cet arc se feront sentir dans de nombreux récits ultérieurs : l’émergence de Carnage, la montée des symbiotes alternatifs comme Riot ou Phage, ou encore l’élaboration d’anti-symbiotes et de nouveaux costumes pour Peter.
Sur le plan éditorial, Planet of the Symbiotes a surtout permis de poser les bases d’un univers symbiotique plus dense, qui explosera des années plus tard avec des arcs comme Maximum Carnage ou back in Black.
👉 Ce récit est donc bien plus qu’un simple arc parallèle : c’est un **pivot narratif** qui a redéfini la place des symbiotes dans l’univers Marvel.
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Planet of the Symbiotes reste à ce jour un récit incontournable pour tous ceux qui veulent comprendre la complexité psychologique derrière les créatures noires et gluantes… et le cœur de ceux qu’elles choisissent.
