Chariot
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Quand on parle des grands adversaires de Peter Parker, les noms du Bouffon Vert ou du Hobgoblin reviennent souvent. Mais au début des années 1990, un autre gobelin a marqué les comics Marvel : Demogoblin. Fruit d’une scission démoniaque du Hobgoblin, ce personnage effrayant incarne la noirceur mystique et une vision déformée de la justice divine.
Apparu pour la première fois dans Spider-Man #86 (1990), Demogoblin est né lorsque le démon ayant possédé Jason Macendale (le Hobgoblin de l’époque) s’est séparé de son hôte pour prendre sa propre forme. Résultat : une créature au look terrifiant, mélange entre gobelin classique et entité infernale, dont la mission n’est plus seulement la destruction, mais une "purification" sanglante de tous ceux qu’il considère comme pécheurs.
Avec son design gothique, ses bombes enflammées et son planeur infernal, Demogoblin se distingue rapidement des autres gobelins. Là où Norman Osborn et ses héritiers étaient motivés par la vengeance ou la cupidité, Demogoblin agit au nom d’une croisade morbide. Cela le rend encore plus imprévisible et redoutable face à Spider-Man, souvent contraint de l’arrêter non seulement pour se protéger, mais pour sauver les innocents pris pour cibles.
Personnage secondaire pour certains, mais fascinant pour d’autres, Demogoblin illustre parfaitement la richesse de l’univers des gobelins et la façon dont les auteurs de Marvel ont su explorer la part sombre de l’homme-araignée. Son rôle dans des arcs narratifs cultes comme Maximum Carnage l’a définitivement inscrit dans l’histoire des ennemis les plus inquiétants du tisseur.
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Les origines infernales de Demogoblin
Pour comprendre Demogoblin, il faut revenir à Jason Macendale, ancien mercenaire devenu Hobgoblin. Frustré par ses limites humaines et obsédé par le pouvoir, Macendale conclut un pacte avec un démon afin d’obtenir des capacités accrues. Ce marché faustien lui confère une force et une vitesse surhumaines, mais au prix d’une corruption croissante de son âme.
Au fil des combats, le démon qui l’habitait finit par s’affranchir de son hôte. De cette séparation naquit une entité autonome : Demogoblin. Libéré des contraintes humaines de Macendale, ce dernier incarne une pureté démoniaque glaciale, uniquement guidée par une vision tordue de la justice. Contrairement aux autres gobelins qui complotent ou cherchent la domination, Demogoblin se voit comme un exécuteur divin.
Physiquement, il conserve les traits emblématiques des gobelins — planeur, oreilles pointues, arsenal explosif — mais avec une aura infernale : peau grisâtre, yeux flamboyants, et bombes imprégnées d’un feu démoniaque. Même son planeur est métamorphosé en une version démoniaque, semblable à une créature vivante.
Cette scission en dit long sur la mythologie des gobelins dans l’univers Marvel. Ils ne sont pas de simples criminels costumés : ils incarnent chacun une facette du chaos et de la psyché humaine. Demogoblin, lui, pousse cette logique à l’extrême, devenant une allégorie du fanatisme destructeur.
Demogoblin et Maximum Carnage
La notoriété de Demogoblin atteint son apogée lors de l’arc culte Maximum Carnage. Dans cette saga, Carnage s’échappe de l’asile de Ravencroft et forme une alliance avec Shriek, Doppelganger, Carrion… et Demogoblin. Ensemble, ils sèment la terreur dans les rues de New York, poussant Spider-Man et ses alliés à livrer une guerre urbaine sans précédent.
Demogoblin se distingue du reste du groupe par sa vision radicale : là où Carnage agit par plaisir sanguinaire, lui prétend servir une justice divine dévoyée. Pour lui, tous les criminels, les pécheurs et même ceux qui flirtent avec le mal méritent d’être anéantis. Ce zèle religieux le rend imprévisible, car il ne se contente pas de suivre Carnage : il agit selon son propre code moral tordu.
Ses affrontements avec Spider-Man et Venom sont marqués par une violence extrême. Ses bombes enflammées et son planeur démoniaque transforment les rues en champ de bataille. Cependant, sa rigidité idéologique finit par l’opposer même à ses alliés : Demogoblin ne tolère aucune déviation de sa croisade contre le mal.
Cette duplicité en fait un personnage fascinant : à la fois allié temporaire des pires monstres et adversaire de tous. Il incarne une menace aussi destructrice pour les héros que pour ses propres compagnons de carnage.
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L’héritage et la chute de Demogoblin
Malgré sa puissance, Demogoblin est un personnage voué à une fin tragique. Obsédé par sa croisade contre le mal, il finit par se consumer lui-même dans une logique autodestructrice. Dans les comics, il trouve la mort en tentant de sauver une enfant innocente – un geste paradoxal qui illustre sa vision pervertie de la justice.
Cette fin en dit long sur la complexité du personnage : un démon implacable, mais capable d’un sacrifice ultime lorsque ses convictions l’y poussent. Elle laisse derrière elle une impression durable chez les lecteurs, confirmant que Demogoblin n’est pas qu’un simple vilain de seconde zone, mais une figure marquée par le conflit intérieur et la damnation.
Aujourd’hui encore, son héritage plane dans le Spider-Verse. Les déclinaisons de gobelins – du Bouffon Vert à Hobgoblin – rappellent combien l’imagerie du gobelin reste essentielle à l’univers de Spider-Man. Demogoblin, avec son côté mystique et religieux, apporte une couleur unique à cette galerie de monstres.
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